OUF ! Il a pris sa retraite !

Tatouage Magazine publiait, dans son numéro d'été 2011, une publicité pour une célèbre entreprise de vente de matériel de tatouage, dont la popularité n'a d'égale que la médiocrité des produits, et dont l'innovation technique la plus édifiante fut sans doute la conception de coffrets pour tatoueurs débutants. Un objet commercial au succès jamais démenti ayant engendré multiples vocations de scratcheurs solitaires.
Rien de bien étonnant, si ce n'est qu'en lieu et place de l'habituelle publicité qu'il avait l'habitude de nous imposer à chaque nouveau numéro de TM, le mercanti s'est offert un ultime plaisir en faisant étalage de sa propre carrière. Cet adieu salutaire aurait pu apparaître presque touchant si le "vieux", comme il aime à se nommer, avait pu se retenir d'une dernière bravade à l'égard de Tin-tin, président du SNAT : Par le biais d'une invitation douteuse à venir consulter sur son site internet "l'éthique du S.N.A.T.", les lecteurs de TM ont pu découvrir une lettre édifiante dans laquelle il qualifie notre préz de "représentant confit d'orgueil et sans titre d'un groupe d'artisans du tatouage qui se dit « national »". Plus fort encore, il y est taxé de "déontologie néonazie", sans oublier que c'est "au nom d'un groupe d'artisans", le seul qui ait jamais défendu concrètement la profession...

Il était possible d'accéder, pendant tout l'été 2011, à cette perle diffamante par une simple requête sur Google reprenant l'invite prometteuse.
Regrettant peut-être (?) ce procédé ridicule, son auteur en a supprimé la page depuis... Qu'on a toutefois pris soin d'archiver, pour mémoire :



On s'interroge encore sur la morale de la sentence : "L'éthique traduit l'esthétique de l'intérieur" lorsqu'elle émane du "maître", apôtre des kits en plastique et promoteur des unidoses stériles avant même que la loi n'envisage de vouloir nous les imposer...
En guise de réponse, on a copié sur la méthode du vieux : les plus curieux pourront lire les mots doux suivants, mais n'y trouveront qu'un peu d'esthétique.
La leçon d'éthique est laissée au plus connu des vendeurs de "dermographe(s)" (marque déposée par le plus malin des tatoueurs) à des non-professionnels !



OUF, il a pris sa retraite.

Et il n'a pas pu s'empêcher de m'agresser une dernière fois le pédant Bruno, avec une mention « l'éthique du SNAT »... Une invitation racoleuse à venir découvrir sur son site internet nauséabond, une lettre grotesque et injurieuse qui annonce la fin de sa longue mais médiocre carrière. Prenant prétexte de la défense confraternelle d'un de nos pairs, il ne s'engageait bien sûr que pour sa propre cause, la seule qui ne l'ait jamais intéressé, à l'image de son nombriliste "tattoovigilance", confrérie virtuelle avortée avant même d'avoir formalisé son existence.
Comment ne pas réagir face à une attaque aussi énorme que ridicule lorsqu'elle utilise une communauté entière pour viser un seul individu ? Car cette fois, c'est au SNAT tout entier qu'il s'en est pris à travers moi, en oubliant sans doute la force vive de plus de 600 membres que nous représentons en France, le pauvre "vieux" ou "maître" comme il aime à se faire appeler, n'a pas hésité à nous qualifier d'avoir une doctrine néo-nazie, délirium pour le moins insultant qui lui vaudra bientôt une plainte en diffamation !

Il nous avait pourtant habitués à des propos vomitifs mais cette fois il a fait fort, et tout ça au nom d'une regrettée confraternité des années 70. Ce Polichinelle ne recule devant rien, avec une mauvaise foi si facilement vérifiable que je viens la prouver tout simplement dans une seule rencontre qui le qualifie si bien. Elle provient d'un article de 2010, lu sur un blog du "Monde", où il affirme pêle-mêle que dans ces années-là :
- On avait le respect du « un tatoueur par ville », alors que de nos jours les gens ne se respectent plus... Pour certifier plus loin avoir formé 3 ou 400 tatoueurs à Paris depuis...
- Les tatouages étaient « authentiques » alors que maintenant « c'est de la merde ! »
- Les tatoueurs se rencontraient entre eux, bien que personne ne l'ait jamais croisé dans une convention « d'aujourd'hui »
- Le dessin c'était du « symbole », maintenant les tatoueurs partent dans les « dégradés » ou dans du tribal qu'il appelle « troud'bal » sans aucune signification... D'après lui, ceux qui en portent passeront pour des cons devant leurs petits-enfants plus tard et seront obligés de dire que « c'est une bêtise de jeunesse »... Il est vrai qu'avec une bonne panthère noire réalisée par Bruno, et tellement fusée sous la peau qu'il ne reste plus qu'une tâche informe, on aura l'air beaucoup plus futé !
- Il dit aussi qu' « on ne se fait pas un tatouage comme ça... Ou bien c'est par mimétisme ou bien c'est de l'embrigadement ou bien c'est de la connerie, mais on ne se fait pas un tatouage comme ça. »
Pour avouer plus loin qu'il n'a jamais « voulu savoir » pourquoi les gens se font tatouer, et que d'ailleurs « il s'en fout » ! De peur qu'on le confonde avec « l'abbé Pierre »...

Cet article regorge de bien d'autres perles réacs, contradictoires et si méprisables quand on constate qu'il n'en est pas peu fier, confit d'orgueil et crachant sur les tatoueurs actuels... Pour ma part, c'est le passage où il dénigre Robert Doisneau comme « un petit bonhomme [...] d'à peu près 1,65m » et où il se vante de régler ses conflits à coups de marrons dans la gueule qui m'a fait le plus rire...

De telles paroles tout droit sorties des égouts ressemblent tant à leur auteur... C'est pourquoi lorsque notre doyen, le tatoueur sans tatouage, le pape de la bouzille, prend sa retraite, je ne peux qu'user de mon droit de réponse pour saluer publiquement cette initiative car c'est le métier tout entier qui en ressort plus propre !

Merci Mr Bruno, vous qui êtes au néant artistique ce que la sardine est à l'huile, merci sincèrement de libérer le tatouage Français de votre présence...

Vous souhaitant une bonne retraite,

Tin-tin



© s-n-a-t.org 2011