Manifestation du 3 décembre 2005

Une date historique pour le tatouage français. On est au Ministère de la Santé à Paris, il est 14h. Les premiers manifestants arrivent timidement, le temps est froid et pluvieux, les forces de l'ordre sont au rendez-vous... Petit à petit le groupe s'étoffe, les banderolles se lèvent, un tatoueur arrive en renfort avec son porte-voix : Christian de Belleville est l'animateur improvisé de la manifestation...
150 à 250 personnes ont fait le déplacement : Un chiffre plutôt faible en regard du nombre supposé de studios ouverts en France, mais cette fois c'est bien la "qualité" des noms présents qui fait de cette date un fort symbole pour le tatouage français. La majorité des manifestants ont en effet traversé la France pour être présents.
Parmi eux, notamment : Tin-Tin, Sacha, Loïc, Blaise, Issa, Rémy d'Etampes, BB'R, Navette, Pascal (L'Homme Illustré), Franck du Havre, Laura Satana, Denis GRRR, Dimitri, Stéphane Chaudesaigues (Graphicarderme), Collector Tattoo (Brive), Greg de Monkey Studio, Korosif Studio, Sam (Shocker Tattoo), Tribal Act, Julien de Fréjus, Fabrice (Sreaming Needle), Alex du Tattoo Syndicat (St Laurent du Var), Jack Ribeiro (Metz), Vincent (Nantes), Crazy Tattoo (Annemasse), Body'n'Soul (Cognac), Pic Art Tattoo (Chauny), Mystic Tattoo (Grenoble), Steel box tattoo (Montpellier), Titi Style Tattoo (Annemasse), Le Rythme dans la Peau (Nice), Aspic Tattoo (Bayeux), Art d'Corps (Chartres), Korrigan Tattoo (Challans), Atypic Tattoo (La Roche/Yon), Fred Laverne, Didier (Aix), Atika (Toulouse), Noon (Troyes), Attentat Dermik (Loire Atlantique), Bop'John (Bourges), Oli (Cluny), Bernard Soufflet, Gégène Tattoo (Montargis), Muriel Body Concept (Courtenay), Tewfick Tattoo (Angers), Lascabana (La Baule les Pins)...
Jamais la profession ne s'est autant mobilisée autour d'un objectif commun. Les plus courageux, une dizaine de tatoueurs ou tatoués, n'hésitent pas à affronter le froid de décembre pour revendiquer avec leurs corps encrés. Après deux heures de manifestation hivernale, un représentant ministériel accepte une rapide entrevue avec le président du SNAT, qui lui remet les pétitions rassemblées depuis plus d'un an, et obtient un rendez-vous, programmé quelques jours plus tard, avec les responsables du dossier à la DGS.

Les manifestants se dispersent finalement vers 16h30, la plupart se retrouvent au chaud autour d'un verre, histoire de faire durer le rassemblement. Ceux qui sont venus de loin repartent vers la gare pour ne pas rater leur train retour.
La journée du 3 décembre représente concrètement le souhait des fondateurs du SNAT : fédérer les tatoueurs autour d'une cause commune pour obtenir l'attention des pouvoirs publics. Car l'attention de la DGS est désormais acquise.
Le rassemblement des tatoueurs n'a pas été vain, mais il n'est qu'une étape. Comme le remarque très justement Jérôme Pierrat, dans l'édito de Tatouage Magazine n°48 (janvier/février 2006) : "Finalement de quoi se plaignent-ils ? Un syndicat... Le droit de manifester... Ne serait-ce pas là une vraie reconnaissance sociale, voire le début de la fin de la marginalité ?"

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Nota : Les photos comprenant la mention "TATOUAGE21", réalisées par le collectif Tatouage 21, sont libres d'utilisation (double licence GFDL / CC-BY-SA).


Photo (c) Stéphane de Sakutin pour Tatouage Magazine




























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